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It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan

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Hazel J. Scott


Hazel J. Scott
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MessageSujet: It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan   It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan EmptyJeu 21 Juin - 18:10


Hazel & Dylan
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New York City Bagel & Coffee House, 10:00 a.m.

Hazel s'assoit toujours sensiblement au même endroit lorsqu'elle traîne dans les cafés.
Si possible, près de la fenêtre de devanture, mais jamais sur le bar installé directement devant. Elle a horreur de faire face à la rue et que les passant.e.s la regardent – fixement ou de manière absente, alors qu'elle grignote son bagel au saumon et qu'elle sirote son café noir. Elle préfère largement le semblant d'intimité que lui confère la vue de profil. Ainsi, elle peut à loisir observer à la dérobée les gens qui marchent vers le métro ou pour prendre le bus sans les dévisager, ou elle peut alors concentrer son attention sur les habitué.e.s quand elle lève les yeux de sa tasse bien entamée. Soupir. Le bien-être total lorsque les premières gouttes de café allument ses papilles et envoient une décharge à son cerveau endormi.

Elle vient souvent au New York City Bagel & Coffee House de Queens. Il lui arrive d'aller ailleurs, mais elle vient assez régulièrement pour être connue par les employé.e.s de l'endroit. Assez régulièrement pour ne pas trop avoir à faire de singeries à la caisse pour avoir sa commande. Elle apprécie particulièrement la présence de Cameron, une jeune barista d'environ 19 ans et apparemment une des seules de la boutique à connaître le langage des signes. Chouette fille, cette Cameron. Toujours souriante et patiente avec Hazel qui signe encore un peu maladroitement, ayant été obligée d'apprendre très vite après l'accident.

Malheureusement, Cameron n'est pas là aujourd'hui. Petit malheur, tenons nous le pour dit, ce n'est pas comme si elle était désemparée et sans ressources pour commander un bagel. Cependant, force est de constater qu'elle aurait bien apprécié avoir quelqu'un avec qui converser un brin.

Hazel attrape sa commande ainsi qu'un des journaux locaux et s'assoit à sa table habituelle. Les nouvelles sont toujours aussi déprimantes, mais au moins, elle n'y figure plus, c'est déjà ça l'important. Fût un temps où, après avoir eu droit à une colonne en première page, elle avait eu droit à quelques petits articles ça et là, puis une entrevue. Ça s'était finalement calmé lorsqu'elle avait demandé à son éditrice chez Fennec Fox de lui laisser un peu de temps pour écrire, puisque toutes ces apparitions publiques l'empêchaient de s'établir un rythme d'écriture stable, sans oublier qu'elle n'arrivait plus à passer inaperçu en ville et que cela la faisait se sentir moins en sécurité. Gaelle avait été très compréhensive à cet égard et avait alors freiné le rythme de ses séances de signature. Elle pouvait enfin respirer un peu.

Alors qu'elle lit distraitement les nouvelles sportives – oui, Hazel a beaucoup de temps libre pour lire le journal au complet, même les petites annonces plates, une ombre passe dans sa vision périphérique et un corps l'effleure légèrement, ce qu'elle devine comme étant un client qui essaie de se frayer un chemin à travers les tables qui commencent à s'occuper de plus en plus. Elle s'apprête à ne plus y prêter grande attention lorsque, comme par magie, de sa bouche qui a à peine eu le temps d'avaler une énième gorgée de café, elle articule sur un ton clair :

« Damn it, I just paid for this! »

Hazel dépose sa tasse rapidement et porte sa main nouvellement libre à sa bouche, incrédule. What the fuck was that, songe-t-elle alors qu'elle se voit soudainement prise d'un violent étourdissement. Perdue, elle pose sa main sur la table et regarde autour d'elle, confuse, se demandant si elle vient de rêver ou si ce qui vient de se passer est bien réel. Un an depuis qu'elle n'a pas entendu le son de sa voix, et alors qu'elle tente de faire sortir un son de sa bouche, rien n'y fait. What the fuck! Et alors qu'elle est en train de vivre un petit bouleversement, elle entend vaguement un bruit d'impact, du liquide qui s'éparpille, de la porcelaine qui éclate et... :

« Damn it, I just paid for this! »

What the fuck.
C'est la confusion totale chez Hazel.

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Angel
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MessageSujet: Re: It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan   It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan EmptyLun 25 Juin - 21:25

Chevalier blanc en 3d. Reine noire en 3f. Roi blanc en 1d. Échec. Dylan observe le petit échiquier portatif, observant les alternatives possibles du point de vue des blancs avec sérieux. Il écrase distraitement les graines de sésame dans son assiette avec la pulpe de son doigt, les vestiges de son bagel BLT collant à son index. Son regard glisse d’un côté de la planchette à l’autre, puis il soupire : il n’y a aucune issue. Il frotte ses doigts pour que les grains retombent sur la porcelaine avant de replacer méthodiquement les pions à leur place.

Si Dylan est régulièrement aperçu dans ce genre de petit restaurant, ce n’est pas parce qu’il est fan de bagel ou de grains de café équitable, mais bien parce qu’il essais de se familiariser avec la ville et – qui sait? – peut-être rencontrer des gens. Non pas qu’il fasse un effort de ce côté : il s’assoit normalement dans un coin tranquille pour lire ou jouer aux échecs par lui-même, sans jamais regarder personne dans les yeux. Mais au moins il essais de ne pas passer tout son temps au Haven Sancti.

Depuis son arrivée à New York, il dort des heures et des heures, ne lui laissant que de courtes journées. Il se sentait toujours épuisé et ne pouvais pas trop s’éloigner de la résidence, ce pourquoi il passait le plus clair de son temps à l’Église ou au cimetière. Mais son sommeil semble en voie de se régulariser – il dors des 10h plutôt que des 14h – et il est plus enthousiaste à l’idée d’explorer le quartier. C’est probablement sa conversation avec Père Whitaker qui l’a aidé de ce côté – il n’est plus aussi effrayé à l’idée d’être mis à la rue pour un faux pas.

Les pièces sont de retour à leur place sur l’échiquier et Dylan se met à nettoyer sa table ; ramasser les miettes dans sa paume pour les laisser tomber sur l’assiette, attraper rapidement les serviettes fripées d’une main. Il n’a pas encore terminé son café, mais il se sentirais mieux de libéré son espace des déchets. Décidé à aller rapidement porter assiette et détritus à la corbeille pour ne pas laisser ses choses sans surveillance trop longtemps, Dylan se lève d’un coup et pivote aussitôt-

-entrant en collision avec un homme qui passait tout prêt. Une tasse virevolte dans le vide, éclaboussant pantalons et chaussures de café chaud avant de s’écraser au sol dans un feu d’artifice de porcelaine.

« Damn it, I just paid for this! » s’exclame l’inconnu, jetant ses mains en l’air, reculant d’un pas pour éviter la flaque sombre au sol. « Oh lord, » souffle Dylan, posant rapidement son assiette sur la table adjacente, s’accroupissant aussitôt pour commencer à ramasser les éclats de la tasse. « I-I’m so sorry, sir! » Il empile les morceaux dans sa paume, encore chauds du breuvage gaspillé, jetant des regards paniqués à l’homme et aux alentours, cherchant quelque chose pour essuyer le dégât, bien qu’un employé blasé soit déjà sur le chemin, balayette à la main.

« Oh you’re sorry huh? » L’homme lève la voix et Dylan sent son cœur s’emballer alors qu’il prend conscience de la scène qu’il a créé. Pour quelqu’un ayant été mis en spectacle une bonne partie de sa vie, il a toujours détesté l’attention. « Then why don’t you look where you’re going, you moron?! »

« I don’t know, I- » Dylan doit se redresser pour laisser la place à l’employé qui lui prend rapidement les débris des mains avant de s’affairer au sol. « I’ll make it up to you, I’ll just-»

« For sure you are! You’re going to buy me another coffee right now. »

Dylan n’ose même pas le regarder dans les yeux, hoche simplement la tête rapidement en bredouillant des « Yes sir ». Il n’a pas besoin d’écouter les pensés de l’homme pour savoir qu’il est en colère et désire réparation. Ses mains se serrent nerveusement sur les manches de son pull, ses doigts cherchant à s’accrocher aux trous naissants à cet endroit alors qu’il tourne les talons pour chercher son portefeuille dans son sac, les marmonnements énervés du client frustré audible derrière lui.
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Hazel J. Scott


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MessageSujet: Re: It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan   It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan EmptyLun 2 Juil - 14:09


Hazel & Dylan
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Hazel n'a pas plus de temps pour explorer son incompréhension extensive de la situation. Lorsqu'elle se tourne pour constater l'incident, la vision d'un jeune homme mal à l'aise devant la masse d'énergie colérique projetée par le client offensé fait bouillonner quelque chose en elle. Un instinct, une détermination à protéger ce pauvre diable, cette personne qui tire sans relâche sur les manches de son chandail alors qu'il se fait engueuler comme du poisson pourri. Et l'autre qui ne se fatigue pas, qui ne se lasse pas de dire à qui veut bien l'entendre que les jeunes d'aujourd'hui ne font attention qu'à eux-même, tandis que l'autre sort son portefeuille avec hésitation pour réparer sa bêtise.

Les dents de Hazel se serrent. Elle trouve la situation insultante et se sent assaillie par un sentiment de dégoût. Elle voudrait dire d'une voix forte à l'impertinent qu'il ne s'agit que d'un accident, qu'il peut lâcher le morceau et qu'il a probablement mieux à faire dans sa journée que de nourrir les préjugés sur la jeunesse, et elle en viendra même à ouvrir la bouche pour essayer de le dire mais, évidemment, aucun son n'en sort. C'aurait été trop beau.

C'est alors que la blondinette décide d'intervenir physiquement. Elle se lève brusquement, faisant dangereusement trembler sa tasse et le reste de café qui s'y trouve, et se rend en quelques enjambées jusqu'au comptoir, où l'homme en costume cravate tente encore de flatter son égo en intimidant le pauvre jeune homme qui essaie simplement de commander une nouvelle consommation pour réparer son erreur.

Du haut de la menace que peut inspirer son cinq pieds et sept pouces, elle s'interpose entre les deux clients. D'abord, elle fait des signes au jeune homme pour lui dire ne plus s'embêter avec son portefeuille, qu'elle va s'en occuper dans un instant. Puis, elle se tourne vivement vers l'homme à la cravate. Cette fois, ses signes sont secs et rapides. Elle lui fait plusieurs fois signe d'arrêter, puis lui demande de prendre un pas de distance, puis un autre. Agacé, monsieur s'exécute, non sans protester que cette situation ne fait aucun sens.

« The heck is wrong with you? I don't understand sign language. (Puis, haussant le ton.) I DON'T SPEAK A.S.L. »

Alors qu'Hazel continue de frénétiquement lui faire signe de s'éloigner, profitant allégrement de son ignorance pour ajouter quelques expressions offensantes, l'expression du buisnessman passe de la colère à l'agacement avant de laisser place à l'embarras. Il se met à balbutier lorsqu'il s'adresse à Dylan, regardant sa montre, puis sa chemise tachée, puis ses pieds, pour échapper au regard fou d'Hazel.

« T-Tell your deaf girlfriend to back off, or I'm calling the Police. »

Puis, regardant vaguement sa montre, il se ravise, et marmonne dans sa barbe :

« I don't have time for this. (Puis, à l'improbable duo) You guys are freaks. »

Exit, le monsieur fâché. Heureusement, il ne semblait pas être un fan de romans jeunesse. Hazel ne se sentait pas spécialement d'attaque à se retrouver à nouveau dans le journal pour une altercation concernant du café renversé. Elle avait presque l'impression d'avoir l'écume sur le bord de la bouche, la vapeur qui lui sortait par les narines. Son imagination s'apprêtait à s'en aller vers l'allégorie de la maman ours, mais elle se rappela qu'il y avait un inconnu à qui elle devait s'excuser pour avoir fait une scène.

La femme se retourna vers Dylan et articula avec les signes appropriés :

« Are you ok? »

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Angel
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MessageSujet: Re: It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan   It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan EmptyVen 6 Juil - 22:24

L’homme était tellement occupé à vociférer, passant d’un sujet – son café, ses vêtements souillés qu’il va devoir amener chez le nettoyeur – à un autre – les jeunes gâtés, la société docile – que Dylan n’arrivait même pas à lui demander quel café il voulait, sa voix étouffée par le souffle colérique de l’inconnu. Il faut dire que Dylan n’a jamais eu à gérer ce genre de choses : lorsqu’il se retrouvait confronté à une personne en colère – que ce soit pour des bourdes qu’il ait lui-même commise ou d’un détracteur de leur spectacle – sa mère intervenait toujours, les remettants à leur place fissa. Il n’a jamais appris à se défendre lui-même.

Mais le voilà à la caisse, cherchant rapidement dans les billets coincés dans son portefeuille alors qu’il sent quelque chose lui toucher le bras. Il sursaute presque avant de se tourner, se trouvant soudainement face à une tête blonde. Il ne comprend pas immédiatement ce qu’il se passe alors que la nouvelle venue s’immisce entre lui et l’homme, mais il recule de quelques pas par réflexe, voulant donner son espace à la dame.  Elle se tourne vers lui et lui signe de ranger son portefeuille. Dylan ouvre la bouche, clignant des yeux.

« Huh? Uh, but-»

Il connait un peu la langue des signes – rien d’extraordinaire, juste assez pour tenir une conversation de très bas niveau, alors il est incertain de ce que la jeune femme essai de lui communiquer, mais il referme son portefeuille lentement, le gardant toutefois dans ses mains. Ce devait être ce qu’elle voulait, car elle se tourne vers l’homme et se met à lui signer rapidement. L’homme se met alors à lui crier qu’il ne comprend pas la langue des signes avec une certaine condescendance et le cœur de Dylan lui monte dans la gorge. Il fait aussitôt quelques pas vers l’avant pour pouvoir apercevoir les mains de la femme et aider.

« She- she’s telling you to stop, and to step back. I think. Sir. » Il veut être utile, mais il ne se sent pas assez en confiance dans son interprétation pour parler avec plus d’assurance. Il y a toutes sortes de signes qu’elle fait et qu’il est incapable d’en comprendre le sens – mais ça n’a pas l’air très gentil.

« T-Tell your deaf girlfriend to back off, or I'm calling the Police. » dit enfin l’homme, visiblement déstabilisé par tout cela. « She isn’t-» commence Dylan, mais l’homme l’interrompt, décidant plutôt de partir non sans les traités de cinglés au passage. Dylan le regarde s’éloigner avec des yeux gros comme des soucoupes, mais rapporte bien vite son attention sur la femme qui s’est maintenant retournée vers lui.

« Are you ok? » Ça ce sont des signes qu’il connait très bien. Il hoche la tête rapidement. « Y-yeah, I’m a’right. Are- Are you? Okay? » Il a commencé sa phrase en tenant son portefeuille à deux mains, mais a bien vite réquisitionné sa main droite pour signer maladroitement le reste de ses mots, incertains du niveau de l’ouïe de son interlocutrice. Une mèche de cheveux frisée se libère de sa queue de cheval lâche pour glisser sur son front et il la ramène derrière son oreille.

« I’m… not good with signs, sorry,» poursuit-il, signant toujours de son mieux, un petit rire nerveux lui échappant. Il presse sa main contre son torse en attendant une réponse, comme s’il pouvait calmer les battements fous de son cœur de cette façon. Il était… terrifié, en fait. Il mentirait s’il disait qu’il n’était pas soulagé que quelqu’un soit intervenu. Il prend une grande inspiration, puis expire rapidement.

« Thank you. For that, » dit-il, signant avec plus d’assurance ces termes qu’il connait bien. « Can I offer you something- » il grimace, ignorant le signe pour quelque chose, « -something to drink or, eat, maybe? As thanks. »

C’est tout ce qui lui vient en tête sur le moment. Il tripote son portefeuille, attendant la réponse sur le bord de la caisse.
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Hazel J. Scott


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MessageSujet: Re: It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan   It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan EmptyJeu 19 Juil - 6:52


Hazel & Dylan
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Le départ de l'homme laisse le café dans un espèce de flottement, comme si tout un chacun attendait le moment où Hazel s'exclamerait avec une révérence : « AAAAND SCEEENE. Thank you everybody you've been a great audience. » Pourtant, rien de cela ne se produisit. Peut-être d'abord parce que la condition d'Hazel ne lui permettait pas ce genre de revirement de situation, Peut-être, ensuite, puisque tout cela s'était véritablement produit, qu'elle avait vraiment enfilé sa veste de soccer mom en furie pour se couvrir de ridicule devant un paquet d'inconnus. Pourquoi est-ce qu'elle ressentait toujours le besoin de faire ça? Elle prit un instant pour finalement regarder Dylan en face et ses yeux confus de biche aveuglée par des phares sur l'autoroute vinrent confirmer que la jeune autrice ne pouvait pas résister à faire tout ce qui était en son pouvoir pour venir en aide à ces yeux-là.

Ce regard-là, elle le voyait chez tellement de jeunes auprès de qui elle intervenait, et elle n'en guérissait jamais. Cela lui fendait le cœur qu'on manque de délicatesse avec les plus jeunes, qu'on en vienne à être violent tant on projette ses propres insécurités sur les enfants. Dylan n'était certainement pas vraiment plus jeune qu'elle, mais la situation dans laquelle il s'était retrouvé avait été suffisante pour venir peser sur tous ses boutons, pour la faire sortir de ses gonds.

« I'm good, signa-t-elle avec un sourire complice. »

Il y avait quelque chose d'ironique dans le fait d'être autrice et de ne plus avoir l'usage de la parole. Probablement cette situation en viendrait-elle à être corrigée avec le temps, mais avec sa connaissance encore trop limitée de toutes les possibilités que peuvent offrir le langage des signes, Hazel n'arrivait plus à s'élucubrer comme elle aurait pu le faire avec sa voix. Ainsi, ses interventions étaient toutes courtes, puis légèrement malaisantes. Ainsi fallait-il prêter une attention particulière à son expression faciale pour bien absorber son émotion du moment, car se fier uniquement à ses mouvements serait trompeur. Son sourire s'élargit d'ailleurs lorsque Dylan lui mentionne qu'il n'est pas doué avec le langage des signes.

« Don't worry about signs. I can hear you. »

Et alors qu'il lui propose de lui offrir quelque chose en signe de remerciement, elle hausse les épaules, puis hoche de la tête à l'affirmative.

« Coffee should be fine. Dark. »

As dark as my emotional void, disait-elle souvent aux baristas avant l'accident, se délectant de leur léger inconfort. Hazel se mit comme objectif personnel d'être en mesure de le signer correctement la prochaine fois. Voyons voir si cet objectif tiendra la route. Lorsqu'on leur demanda timidement si leur commande allait être à consommer sur place ou pour emporter, avec une légère insistance sur la seconde option, Hazel articula un « To go » en sachant très bien qu'ils avaient amplement dépassé la limite de malaise qui pouvait être tolérée dans un café.

Aussi, lorsque leurs consommations arrivèrent dans leurs petits gobelets en cartons et avec leur nombre incompréhensible de serviettes de papier, Hazel posa sa main sur l'avant-bras de Dylan et était en route pour attraper leurs commandes lorsque de sa bouche sortirent à nouveau des mots qui ne lui appartenaient manifestement pas :

« We all have our parts to play. Yours is to heal the world. Mine is to guide you. »

Lorsqu'elle reprit contact avec la réalité, elle réagit au quart de tour lorsqu'elle arracha presque leurs achats à la pauvre employée à la caisse qui comprenait encore moins que l'autrice ce qui venait de se produire – ou plutôt de se reproduire. La blondinette prit le paquet et les breuvages dans une main et attrapa Dylan par la manche avant de se diriger rapidement vers la porte.

« We need to leave, signa-t-elle à moitié, avec un besoin manifeste de se retrouver dans un endroit où ils ne seraient pas pris entre quatre murs. Now. »

Hazel buta contre la porte d'entrée, mais lorsqu'elle compris qu'il fallait tirer et non pas pousser, elle sorti rapidement, non sans réfléchir au fait que, dans le cas d'un incendie, cette porte serait très peu sécuritaire. Sa respiration était nerveuse et elle se sentait tout aussi désorientée que la dernière fois. Lorsque ses pas ralentirent, ils étaient déjà à proximité du Aestoria Heights Playground. Hazel s'arrêta pour reprendre son souffle et peut-être aussi ses moyens, accessoirement, avant de lever un regard désemparé vers Dylan, qui devait probablement penser qu'elle était complètement folle.

« I'm so sorry, signa-t-elle nerveusement. Some...things, are happening to me and I can't explain why but it started when I met you, and I think I saw some shit when we touched and I don't understand what's happening, I feel so confused, and maybe I'm losing my mind, maybe I'm brain damaged from the accident, maybe... »

Un voile de peur s'installa dans le regard d'Hazel juste avant qu'elle ne détourne le regard. Elle pointa vaguement vers un banc de parc avant de demander :

« Do you mind if we sit? »

Elle n'attendit même pas la réponse de Dylan et alla se laisser choir sur le banc d'un seul coup, comme un chiffon, comme si toutes les vertèbres de sa colonne l'avaient abandonné à cet instant. Puis, après un moment de complète inaction où elle en avait profité pour regrouper ses pensées, elle se redressa et tourna la tête vers son petit protégé :

« I have so many questions right now. »

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MessageSujet: Re: It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan   It's no use to cry over spilled milk ᚙ feat. Dylan EmptyMer 1 Aoû - 11:55

La jeune femme lui signe qu’elle est entendante, et Dylan est soulagé : il n’est vraiment pas le plus doué et voudrait éviter une situation malaisante d’erreur de communication avec une personne qui vient tout juste de l’aider. Elle signe de nouveau, en réponse à sa question, et il comprend vaguement « Café », « Okay », « Foncé » et il hoche la tête, un petit sourire aux lèvres.

« Okay, a black coffee, » répond-t-il donc, sans signer, cette fois. Il se tourne vers la caissière, ouvre la bouche pour commander, mais l’employé stressé l’interrompt déjà avec le montant. Ah, c’est vrai que lorsqu’on parle directement devant elle… Il hoche la tête, embarrassé, et ouvre son portefeuille pour en sortir sa monnaie, alors qu’on leur demande s’il s’agit d’une consommation sur place ou pour emporter. Il redresse la tête pour répondre, jetant un coup d’œil à la femme à ses côtés, mais elle semble déjà avoir répondu car l’employé se tourne vers sa collègue pour lui passer la commande. Dylan paie, refermant son portefeuille, le rythme de son cœur se calmant tranquillement. Il attrape la pile de serviettes de papiers que lui donne la caissière, puis va pour prendre le verre de café lorsque la femme blonde pose la main sur son bras. Il se tourne vers elle, souriant timidement.

« We all have our parts to play. Yours is to heal the world. Mine is to guide you. »

Dylan fige, pâlissant rapidement. Il n’a pas vraiment le temps de réagir que l’autre attrape le café et le tire par la manche. Il emboite le pas, par automatisme, mais lorsqu’elle lui signale qu’ils doivent partir immédiatement il stop. « Uh, wait- my backpack- » Il lève les mains et pivote, filant rapidement vers sa table. Il attrape toutes les petites pièces de son jeu d’échec, les glissant dans la plaque avant de la refermer, la fourrant dans son sac. Il attrape la ganse, la jette sur son épaule et prend son verre de café – c’était déjà un verre pour emporter, comme il ignore combien de temps il voulait passer dans le café. Il rejoint la femme blonde et ils quittent l’endroit rapidement.

Dylan la suis sur une bonne distance, sans trop savoir pourquoi : elle lui a demandé de venir et il n’est pas du genre à dire non. Particulièrement comme elle l’avait aidé, seulement quelques minutes plus tôt. Mais aussi parce qu’elle semble paniquée.

Ils s’arrêtent enfin et elle se tourne vers lui. Il cligne des yeux, incertain de ce qu’il doit dire, mais elle se met à signer rapidement. Il comprend quelques signes – « Désolée », « Rencontré », « Toi », « Voir », « Pas comprendre », « Esprit » – mais il fronce les sourcils, levant une main nerveuse.

« I- I’m not good enough with signs to- you’re going too fast. »

Elle lui jette un regard avant de se tourner vers le parc tout près. Elle lui pointe un banc en lui demandant de s’assoir et Dylan hoche docilement la tête. Il lui emboite le pas, incertain, et la regarde s’effondrer sur le banc. Il s’assoit prudemment à ses côtés, fronçant les sourcils.

« Are you okay? »

« I have so many questions right now. »

« O-okay? »

Il est nerveux. Il ne sait pas ce qui se passe. C’était une mauvaise journée, mais maintenant c’est une journée étrange. Plus qu’étrange. Et pour qu’il s’agisse d’une journée plus qu’étrange aux yeux d’un garçon qui peut lire les pensés et guérir les gens, c’est vraiment bizarre. Sa bouche est sèche. Il lisse les plis sur son pull, essayant de mettre ses pensés en ordre, puis ouvre la bouche.

« How… How did you know? I mean… where did you hear about… parts to play and such? »

Il avait presque oublié ces mots, mais maintenant ils lui reviennent en pleine clarté.


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